Anxiété, hypersensibilité et résistance à l’insuline : un triangle invisible qui épuise ton corps

Bonjour à tous et à toutes,  

J’ai eu plusieurs échanges au cabinet ces derniers jours qui m’ont amené à aborder le lien qui existe entre résistance à l’insuline, hyppersensibilité et anxiété. 

Et je me suis dit que ce sujet pourrait peut-être aussi t’intéresser, surtout si tu as remarqué que tu réagissais au stress en consommant plus de produits sucrés. 

Avec cette Lettre, je te propose de mieux comprendre ce qui se joue dans ton corps, et d’ouvrir le dialogue sans jugement et avec bienveillance sur nos consommations sucrées. 

Pour que tu sois complètement à l’aise, sache que OUI, moi aussi je mange du chocolat (et j’y tiens !) 🍫

Et en travaillant sur cette newsletter, j’ai grignoté des gerblé sésame.. sans vraiement y penser. 🥮

Donc … pose toi avec un thé, et je t’explique :

• Pourquoi l’anxiété et l’hypersensibilité influencent ton métabolisme.
• Comment le stress chronique perturbe l’équilibre glycémique et favorise la résistance à l’insuline.
• Les signaux corporels à reconnaître.
• Les pistes naturopathiques concrètes pour retrouver énergie, sérénité et sécurité intérieure.

Anxiété et hypersensibilité : quand le système nerveux s’emballe

Si tu es sensible, tu connais déjà cette réalité : ton système nerveux est comme une antenne satellite. Il capte tout, tout le temps. 

Le moindre bruit, une remarque anodine, un imprévu suffisent à te faire basculer dans un état d’hypervigilance (ou d’hyperconscience !).

Cette hyperactivation constante a un prix :

• Ton corps reste en mode alerte.
• Ton système nerveux sympathique (celui du stress) domine.
• Le repos, la digestion, et la régénération passent au second plan.

Résultat : tu vis avec une tension intérieure permanente, même lorsque « rien ne se passe ». L’anxiété n’est pas qu’une pensée, c’est un état neurophysiologique entretenu par l’hypersensibilité.

Et c’est là que le lien avec ton métabolisme commence à se tisser : un système nerveux en état d’alerte chronique dérègle aussi la façon dont ton corps gère son énergie. Et l’énergie la plus rapidement disponible c’est … sucre.

Résistance à l’insuline : de quoi parle-t-on ?

L’insuline est une hormone clé produite par le pancréas. Son rôle est de :

• permettre au sucre (glucose) d’entrer dans les cellules pour être utilisé comme énergie,
• réguler ton taux de sucre dans le sang (glycémie).

Quand on développe une résistance à l’insuline, les cellules deviennent moins réceptives car tous les récepteurs sont saturés. Le pancréas doit alors produire toujours plus d’insuline pour obtenir le même résultat, ce qui l’épuise. 

Conséquences possibles sont nombreuses :

• fatigue persistante (le sucre circule mais ne nourrit pas bien les cellules),
• fringales et envie de sucre,
• stockage préférentiel au niveau abdominal,
• troubles hormonaux (cycle irrégulier, SOPK, dérèglements thyroïdiens),
• inflammation chronique,
• apparition de candidoses et déséquilibres du microbiote,
• dérèglement de la leptine (hormone qui régule les réserves de graisses dans l’organisme et l’appétit en contrôlant la sensation de satiété).

Et surtout : cette résistance à l’insuline entretient le stress et l’anxiété. 

Pourquoi ? Parce que ton cerveau, lui aussi, a besoin d’un apport stable en glucose pour se sentir en sécurité. 

Et si le message ne passe plus parce que les récepteurs sont saturés, alors il a l’impression de manquer d’énergie, même s’il en a plein à sa disposition.

Le cercle vicieux : stress, hypersensibilité et insuline

Voici de manière simplifiée, comment l’anxiété et l’hypersensibilité peuvent te conduire à la résistance à l’insuline :

1. En cas de Stress chronique, ton corps sécrète du cortisol (hormone de gestion du stress).
2. Le cortisol augmente la glycémie, pour libérer du sucre dans le sang affin qu’il soit disponible comme énergie rapide pour « fuir » ou « combattre ».
3. L’insuline monte pour réguler… mais à force, les cellules deviennent résistantes. 
4. Tous les récepteurs sont saturés et la glycémie n’arrive plus à se réguler. 
5. Cette instabilité glycémique provoque : irritabilité, coups de fatigue, crises d’angoisse, compulsions alimentaires… et augmentation de la sensibilité !
6. L’hypersensibilité amplifie la perception de ces variations : chaque micro-changement est considéré comme une alerte et un facteur de stress. Retour au point 1. 

Résultat, on reste piégé dans une boucle d’épuisement. Plus le système nerveux s’emballe, plus le métabolisme se dérègle. Plus le métabolisme se dérègle, plus l’anxiété augmente. 

Les signaux corporels qui doivent t’alerter

Ton corps t’envoie sans cesse des messages. 

Certains signes sont particulièrement parlants losqu’il s’agit de ce déséquilibre :

• Signes Physiques :
  • ventre gonflé et stockage abdominal,
  • fatigue malgré le repos,
  • troubles digestifs (ballonnements, constipation, diarrhée),
  • troubles du sommeil.
• Signes Émotionnels :
  • crises d’angoisse sans raison apparente,
  • irritabilité ou sautes d’humeur (en particulier vers 10-11h ou en fin de journée),
  • sentiment de ne jamais en faire assez.
• Signes Sensoriels :
  • surcharge sensorielle (lumières, bruits, odeurs),
  • difficulté à poser des limites,
  • impression d’être « à côté de tes pompes ».

Ces signaux ne sont pas des « faiblesses » : ce sont des balises de ton terrain.

Si tu as un doute et que tu souhaites ête fixé, tu peux demander à ton médecin de réaliser le test HOMA-IR. Il permet de détecter un début d’insulino-résistance (et de faire de la prévention par rapport au diabète).

Les approches naturopathiques pour retrouver l’équilibre

La bonne nouvelle, c’est que tu peux agir. 

Pas punissant ton corps et en faisant de l’auto-flagellation sur ta consommation de sucres, mais en l’écoutant et en rétablissant progressivement un climat de sécurité intérieure.

🍎Une alimentation à index glycémique bas

• Privilégie les légumineuses,  lescéréales complètes, les légumes.
• Évite les sucres rapides isolés, qui déclenchent le yo-yo glycémique (coucou mon gerblé sésame !).
• Pense aux oméga-3, et aux graines de chia qui soutiennent ton système nerveux.

🧠 Du repos et un rythme plus doux

• Écoute ton besoin de repos, même s’il ne correspond pas au rythme attendu par ton métier ou ton entourage. 
• Instaure des rituels doux (sieste, pauses respiration, coucher à heures régulières).

🧘‍♀️Des pratiques corps-esprit

• Cohérence cardiaque, Méditation guidée, Fréquences musicales ciblées.
• Mouvement doux : aikitaïso, qiqong, yoga, marche consciente, danse libre.

🌿 Soutien phytothérapeutique

• Des plantes adaptogènes (ashwagandha, rhodiola par exemple…) pour moduler le stress.
• Des plantes régulatrices du métabolisme (cannelle, berbérine, gymnema …).
• Des infusions apaisantes (mélisse, passiflore, tilleul…) pour calmer l’anxiété.

Tout est bien sûr à ajuster selon ton terrain. Si tu ne sais pas quelles sont les activités et pratiques qui te correspondent, je peux te guider. 😊

Tu n’as pas choisi d’être hypersensible. 

L’anxiété ou la résistance résistance à l’insuline ne sont ni une faute, ni une faiblesse.

C’est simplement ton corps qui t’invite à réinventer ta manière de vivre. À écouter ses besoins, à ralentir, à le nourrir autrement.

Ton hypersensibilité peut devenir une alliée merveilleuse, à condition de la considérer comme une porte d’accès vers plus de conscience de toi-même.

Prends soin de toi. ☀️
Ambre V.