Lettre Naturo Ambre Verdon Avril

Bonjour, 

 Est-ce que tu sais reconnaître ce qui est présent sur cette photo ? 

Suspense …

Peut-être que tu n’en as jamais vu de cette manière. 

Pourtant tu les connais. 

Ce sont des grains de pollen vus au microscope électronique !

Ils sont magnifiques n’est-ce pas ? 

Il en existe de toutes les tailles, de toutes les formes et de toutes les couleurs. Chacun est spécifique à une espèce végétale. 

Dans cette newsletter, je te propose de revenir sur cette semence végétale qui est tour à tour décrite comme une panacée ou l’un des pires enquiquinements qui soit.

Les bienfaits du pollen pour la santé

Au-delà de son rôle essentiel dans la pollinisation des plantes, le pollen recèle des bienfaits surprenants pour la santé humaine.

Il est une source incroyable de nutriments, concentrant protéines, vitamines, minéraux et antioxydants. Ses propriétés nutritionnelles en font un superaliment qui peut contribuer à :

  • Renforcer le système immunitaire : Grâce à sa richesse en antioxydants, le pollen aide à protéger l’organisme contre les infections et diverses maladies.
  • Améliorer l’énergie et la vitalité : Le pollen est souvent recommandé pour combattre la fatigue, grâce à sa haute teneur en nutriments essentiels.
  • Soutenir la digestion : Les enzymes présentes dans le pollen facilitent la digestion et l’assimilation des aliments.
  • Contribuer à la santé de la peau : En application externe, le pollen peut contribuer à améliorer la qualité de la peau, grâce à ses propriétés anti-inflammatoires et nourrissantes.

Choisir son pollen et le bon moment pour l’utiliser

Tu peux consommer quotidiennement du pollen comme complément alimentaire pour booster ton bien-être général. Il est particulièrement bénéfique dans les cas de :

  • Fatigue physique ou mentale
  • Baisse de l’immunité
  • Périodes de convalescence
  • Déséquilibres alimentaires

Les chercheurs reconnaissent l’intérêt thérapeutique de certains pollens, utilisés pour leurs propriétés spécifiques en médecine naturelle et complémentaire. 

Parmi eux, le pollen de pin est particulièrement apprécié pour sa richesse en phytonutriments, aidant à la récupération musculaire et soutenant la santé hormonale. Le pollen de fleurs de ciste, souvent employé en Europe, est reconnu pour son action bénéfique sur le système immunitaire grâce à sa haute teneur en polyphénols. Le pollen d’abeille, récolté sur diverses espèces végétales, est utilisé pour ses propriétés énergisantes, revitalisantes et pour son action positive sur la digestion et l’immunité. En médecine traditionnelle chinoise, le pollen de lotus est valorisé pour sa capacité à équilibrer les énergies Yin et Yang et soutenir la fonction rénale. Enfin, le pollen de châtaignier, apprécié pour sa teneur élevée en protéines et en antioxydants, est souvent recommandé pour améliorer la circulation sanguine et renforcer l’endurance physique.

Pour profiter pleinement de ses bienfaits, il est crucial de choisir un produit de qualité. Je te conseille le pollen frais, issu de l’agriculture biologique, pour éviter les résidus de pesticides. Le pollen séché est également une bonne option, surtout hors saison.

Une fois acheté, conserve ton pollen au réfrigérateur s’il est frais, ou dans un endroit sec et à l’abri de la lumière s’il est séché, pour préserver ses qualités nutritionnelles.

Quand trop, c’est trop ! Le problème des allergies saisonnières

Bien que bénéfique pour la santé, le pollen peut également être la source d’allergies saisonnières épuisantes. Ces allergies se manifestent généralement par des éternuements, une congestion nasale, des démangeaisons et des yeux larmoyants. Elles sont dans tous les cas le signe d’un déséquilibre du terrain et d’une réaction excessive face à un environnement saturé en microparticules. 

En fonction du terrain de chacun et du lieu d’habitation, une ou plusieurs espèces peuvent être incriminées :

  1. Les bouleaux (Betula) : Leur pollen, très volatil, est un allergène majeur dans de nombreuses régions tempérées. Il sont très présents dans la moitié nord de la France.
  2. Les graminées (Poaceae) : Avec plus de 12 000 espèces, le pollen des graminées est l’un des principaux responsables de la rhinite allergique en été.
  3. Les oliviers (Olea) : Particulièrement dans les régions méditerranéennes, le pollen d’olivier cause de sévères allergies au printemps.
  4. Les chênes (Quercus) : Leur pollen est une source commune d’allergies printanières dans de nombreuses zones géographiques.
  5. Les ambroisies (Ambrosia) : Espèces invasives importées des amériques, leur pollen, libéré en fin d’été et en automne, est extrêmement allergène et peut provoquer des réactions sévères.
  6. Les cyprès (Cupressaceae) : Leur pollen, souvent libéré en hiver ou au début du printemps, est une cause notable d’allergies dans les climats méditerranéens.
  7. Les frênes (Fraxinus) : Leur pollen printanier est un allergène notable dans plusieurs régions.
  8. Les platanes (Platanus) : En ville, et en particulier dans la moitiée Sud de la France, le pollen de platane est une cause fréquente d’allergie au printemps.
  9. Les noisetiers (Corylus) : Parmi les premiers pollens libérés dans l’année, ils marquent souvent le début de la saison des allergies.
  10. Les aulnes (Alnus) : Leur pollen, émis tôt dans la saison, peut provoquer des allergies dès la fin de l’hiver.

Pour se préserver des pollen, le RNSA (Réseau National de Surveillance Aerobiologique) publie régulièrement une carte des risques par espèces et par région que tu peux retrouver par ici.

Des gestes simples permettent d’éviter de trop encombrer tes voies respiratoires : 

  • Porter un masque (nous avons l’habitude maintenant !)
  • Se rincer les cheveux le soir et bien épousseter ses vêtements avant de rentrer chez toi.
  • Eviter d’ouvrir les fenêtres dans la journée (y compris celles de la voiture). Tu peux aérer le matin très tôt ou le soir une fois la nuit tombée. Ce sont des moments de moindre activité végétale (les plantes aussi vont faire dodo !)
  • Eviter de faire sécher ton linge à l’extérieur.

Si tu es sujet.e aux allergies, il est recommandé de consommer le pollen avec prudence et de consulter avant de l’intégrer à ton régime alimentaire, en particulier pendant les périodes allergisantes et même si les espèces ressourçantes / allergisantes sont différentes. 

Comme toujours en naturopathie, la prise en charge doit rester individualisée 🤗


Phyto : Le cassis, pour une détox en douceur

Le cassis est reconnu pour ses propriétés anti-inflammatoires comparables à celles des AINS sans en présenter les effets ulcérogènes. Il diminue également les concentrations de plusieurs marqueurs inflammatoires et inhibe la libération de l’oxyde nitrique, le rendant particulièrement intéressant pour le traitement des allergies saisonnières grâce à ses effets sur l’inflammation et la réponse immunitaire.

Outre ses effets anti-inflammatoires, le cassis a montré des propriétés bénéfiques pour la circulation veineuse, la microcirculation, et l’acuité visuelle. Il est également réputé pour ses actions antivirales et immunostimulantes. Une contre-indication notée concerne l’huile de graines de cassis, qui devrait être évitée avec les anticoagulants à cause de la présence d’acides gras. 

Il est généralement conseillé sous forme de bourgeon (gemmothérapie) à raison de 15 à 20 gouttes par jour pendant toute la durée de la phase inflammatoire. Note qu’il est rarement utilisé seul, mais très souvent en synergie avec d’autres plantes spécifiques du terrain de la personne et de l’objectif recherché. 


La recette d’Avril : Gruau à la peau de pamplemousse

Ce gruau est traditionnellement utilisé en diétothérapie chinoise pour apaiser les troubles gastriques et les lourdeurs digestives, en particulier lorsque celles-ci sont aggravées par le stress. On dit qu’elle “disperse le Foie”, qu’elle “renforce la Rate” et qu’elle “ouvre l’Estomac”. 

Ingrédients : 

  • 1 peau de pamplemousse Bio
  • 60gr de riz (de préférence du riz rond, type riz à risotto)
  • 1 petit oignon vert

Laver et sécher la peau du pamplemousse. La mettre de côté pendant 24 heures.

Couper la peau en morceaux et les mettre dans une casserole d’eau. Porter à ébullition et ajouter le riz. Cuire à feu doux jusqu’à obtention d’un gruau.

Saler, ajouter de l’oignon vert ciselé, et un quartier de pamplemousse pour la décoration.

Bon appétit !

Ambre V. 


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